C’est alors en amont, lorsque l’intervention du Restaurateur s’impose, que ce dernier se doit de diagnostiquer correctement les causes des dégâts subits, de bien connaître les techniques utilisées par l’Artiste, et les caractéristiques des matériaux employés. Ce diagnostic doit par ailleurs être réalisé de manière non destructive.
Heureusement, la Science – en constante évolution – permet au Restaurateur une analyse pré-restaurative plus aboutie, et donc, une approche conservative de meilleure qualité : utilisation d’ultra-violets, lumière rasante, radiographie,…
Dès lors, le Restaurateur, avec les possibilités offertes par les physiciens et les micro-chimistes, garde toujours à l’esprit une volonté de retrouver, de respecter l’authenticité et le message originel de l’Artiste. C’est ainsi qu’il ne conçoit pas seulement son action vis-à-vis d’une Œuvre comme une simple sauvegarde respectueuse d’un travail premier, mais également comme la suppression éventuelle des différents apports antérieurs faits par d’autres artistes ou restaurateurs. Sa propre action restaurative doit donc elle-même respecter le principe de réversibilité, et le travail conjoint avec d’autres spécialistes de l’Art (Conservateurs,…) ne peut qu’être bénéfique au retour à la dimension originelle de l’Œuvre.
L’Etude diagnostique d’une Œuvre, appelée également Constat d’Etat, est donc une étape essentielle qui détermine les décisions du Restaurateur quant aux traitements adéquats à opérer sur l’Œuvre.